L’autoconsommation est le fait de consommer sa propre électricité d’origine renouvelable (photovoltaïque, éolienne, hydraulique). Elle est dite collective quand elle concerne des producteurs et consommateurs proches géographiquement et tous liés au sein d’une Personne Morale Organisatrice (PMO). Ces derniers vont alors partager leur électricité en utilisant le réseau public de distribution.
L’autoconsommation collective représente un modèle énergétique idéal pour une grande diversité d’acteurs : collectivités, bailleurs sociaux, entreprises, développeurs d’énergies renouvelables mais aussi particuliers.
Dans cet article, nous présenterons comment ces acteurs peuvent utiliser l’autoconsommation collective en France, illustré avec des exemples concrets.
L’autoconsommation collective représente un levier puissant pour assurer la résilience économique des collectivités. En effet, ces acteurs publics ne bénéficient pas du bouclier tarifaire et voient donc leurs factures d’électricité augmenter. Grâce à des énergies renouvelables produites localement, l’autoconsommation collective favorise une maitrise du budget en sécurisant une partie de la facture énergétique sur le long terme.
De plus, elle permet aux collectivités de répondre aux exigences de la réglementation française en termes de transition énergétique (Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte de 2015). Mais aussi, d’atteindre les objectifs fixés par leur plan Climat-Air-Energie territorial (PCAET) à travers le développement des énergies renouvelables, la maitrise de la consommation énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Plusieurs types de modèles organisationnels sont possibles. Il y a tout d’abord l’opération dite « patrimoniale », pour relier les bâtiments et les équipements de la collectivité.
Mais aussi, l’opération dite « ouverte », pour intégrer d’autres acteurs en reliant par exemple un bâtiment communal avec des commerces, des entreprises et des logements de particuliers. Vous trouverez toutes les spécificités de ces modèles dans notre guide de l’autoconsommation collective pour les collectivités.
De nombreuses communes ont déjà concrétisé leur opération, découvrez les retours d’expérience de Malaunay ou de Dun-sur-Meuse.
L’autoconsommation collective permet aux bailleurs sociaux de diminuer les charges de leurs locataires et de lutter contre la précarité énergétique. À travers la réduction des factures énergétique, l’autoconsommation collective s’inscrit dans une logique de justice sociale.
Face aux exigences réglementaires (RE2020, Loi Climat et Résilience, Loi de transition énergétique pour la croissance verte, label E+C-) les bailleurs sociaux accélèrent la rénovation énergétique de leur patrimoine immobiliers et construisent des bâtiments plus performants. Souvent, ils sont équipés de panneaux solaires photovoltaïques : l’autoconsommation collective se présente alors comme une opportunité de valoriser socialement cette énergie produite localement.
Dans ces cas, la production photovoltaïque peut venir alimenter à la fois les parties communes (pour réduire les charges) et les parties privatives (pour réduire directement les factures d’électricité des locataires). L’opération permet ainsi de lutter contre la précarité énergétique et représente aussi une opportunité de sensibiliser les locataires à une maîtrise durable de leur consommation d’énergie.
Concernant le modèle organisationnel, le bailleur social bénéficie d’une exception réglementaire qui lui permet d’être lui-même la Personne Morale Organisatrice de ses opérations d’autoconsommation collective. Elles sont donc plus simples à mettre en place, comme vous pourrez le voir en détail dans notre guide dédié aux bailleurs sociaux.
De nombreux bailleurs sociaux ont déjà lancés leurs propres opérations avec Enogrid, découvrez par exemple l’Urban Lab de la Régie Immobilière de la ville de Paris (RIVP Nord) et la résidence Camélia de Clairsienne.
De plus en plus d’entreprises s’engagent dans des projets d’autoconsommation collective. Elle leur permet de sécuriser le prix de l’électricité pour une partie de leur facture d’énergie, de générer de nouveaux revenus mais aussi de marquer leur engagement dans la transition énergétique (valorisable auprès des clients et partenaires) et de s’inscrire dans une démarche RSE.
Bureaux, ateliers, usines, locaux et magasins peuvent accueillir des installations photovoltaïques importantes dont la production sera autoconsommée sur site ou valorisée à l’échelle d’un quartier auprès d’autres acteurs (entreprises, collectivités ou particuliers).
Cette solarisation du foncier est aussi encouragée par plusieurs réglementations, telles que le décret tertiaire. Ce dernier exige depuis 2019 une réduction de la consommation énergétique des entreprises, mais seulement sur le réseau public de distribution. De plus, la loi pour l’accélération des énergies renouvelables du 10 mars 2023 impose aux entreprises d’équiper certains de leurs parkings d’installations photovoltaïques. L’autoconsommation collective se présente alors comme une solution idéale pour permettre aux entreprises d’atteindre les objectifs fixés par ces réglementations.
On parlera alors d’une opération dite ouverte et regroupée autour d’une personne morale organisatrice (PMO) avec généralement de la vente d’électricité entre producteurs et consommateurs. Les entreprises qui possèdent plusieurs sites proches géographiquement peuvent aussi s’engager dans une opération patrimoniale.
Enogrid accompagne par exemple les professionnels du bâtiment Le Tertial ainsi que les entreprises de la zone artisanal du Clos dans leurs opérations d’autoconsommation collective.
À mesure de l’intérêt grandissant et de la rentabilité des projets, les développeurs d’énergies renouvelables se sont également lancés dans l’autoconsommation collective. En effet, la hausse des prix de l’électricité a rendu ce modèle particulièrement intéressant financièrement et demandé par les propriétaires de foncier.
L’autoconsommation collective permet à un développeur d’énergies renouvelables, en tant que producteur, de vendre directement sa production auprès des consommateurs avoisinants (sans être considéré comment un fournisseur d’énergie).
Cela accorde une plus grande liberté lors de l’élaboration du contrat concernant la détermination du prix et de son évolution, des conditions de vente et de la durée de l’engagement.
Les producteurs d’énergies renouvelables peuvent aussi jouer le rôle de tiers-investisseurs dans une opération d’autoconsommation collective. Plutôt que de l’électricité, ils vendent un service de mise à disposition de la centrale de production à leur client qui sera alors le producteur de l’opération, en charge de valoriser l’électricité locale.
Les coopératives d’énergie ont été précurseurs dans l’émergence de projets citoyens de production d’énergie renouvelable. Leur modèle de communauté d’énergie permet notamment une réappropriation des questions énergétiques par les citoyens, mais aussi une gestion décentralisée du déploiement des énergies renouvelables et de garantir des retombées économiques locales.
Historiquement concentrés sur le modèle de la vente totale, ces acteurs peuvent aujourd’hui diversifier leur modèle de valorisation avec l’autoconsommation collective, qui représente la concrétisation par excellence des circuits courts d’énergie renouvelable.
De plus, ce modèle est devenu particulièrement intéressant avec les évolutions du marché et dans le cadre de l’arrêté tarifaire photovoltaïque d’octobre 2021 (S21). Ces coopératives, qui regroupent plusieurs particuliers portés par une volonté commune de résilience énergétique locale, peuvent jouer le rôle de producteurs ou de tiers investisseurs.
L’opération d’ACOPREV qu’Enogrid accompagne est particulièrement intéressante car elle lie 24 consommateurs d’un même village aux profils très variés (des particuliers, des agriculteurs, un restaurant et une mairie), regroupés au sein d’une SAS et exploitant une centrale photovoltaïque.
L’autoconsommation collective s’adresse également aux particuliers. Elle est inclusive et permet à tous de bénéficier d’énergie renouvelable et de s’engager dans la transition énergétique, que l’on soit propriétaire ou locataire, en habitat individuel ou collectif.
Sur le plan économique, l’autoconsommation collective permet de bénéficier d’une électricité verte et locale à un prix compétitif et sécurisé, tout en conservant une connexion au réseau public.
Dans la majorité des cas existants, les particuliers sont consommateurs au sein d’opérations portées par des collectivités, bailleurs sociaux, entreprises ou développeurs d’énergies. Il existe quelques cas d’opérations menées entre particuliers, comme celles du réseau des AMEP ou de Harmon’Yeu qu’Enogrid accompagne au quotidien avec sa plateforme EnoPower.
Comme nous l’avons vu à travers cet article, l’autoconsommation collective est un modèle de partage d’électricité d’origine renouvelable qui s’adresse à une grande diversité d’acteurs. Elle est ouverte aux professionnels comme aux particuliers, au secteur public comme au privé, aux foyers aisés comme modestes. Tous sont alors impliqués dans la transition écologique et assurent la résilience énergétique de leur communauté, chacun à sa propre échelle.
Pour chaque acteur, il y a forcément une opération adaptée, qu’elle soit patrimoniale, sociale, ou ouverte. Mettre en place un projet d’autoconsommation collective nécessite cependant une bonne organisation, notamment pour assurer la rentabilité du modèle et déterminer qui sera la Personne Morale Organisatrice.
C’est pour cela qu’Enogrid a créé plusieurs outils et services, constamment affinés et adaptés aux demandes des utilisateurs, pour vous accompagner à chaque étape de votre projet :
Quel que soit le moyen de production d’origine renouvelable utilisé, Enogrid facilite le développement de l’autoconsommation collective sur votre territoire. Alors prenez contact avec nos experts pour découvrir toutes les possibilités offertes par ce modèle. Ensemble, lançons votre projet.